Consommation ou production du savoir à l’école en Haïti ?
Suayibou Mulamba Diakité
Economiste-financier, Informaticien Spécialiste en Sgbd, Libre-penseur Aphoriste, Internet, Citation, Formation, Congo, Brazzaville, 1967
Nos écoles en Haïti, préparent-elles à la consommation ou à la production du savoir ? Je ne connais pas ton âge chronologique au moment où tu lis cet article. Je n’ai aucune idée de tes revenus, de ton statut socioéconomique. Encore moins, je dispose de zéro information à propos de tes valeurs (croyances, attitudes, convictions…).
En pratique, je ne sais rien sur ton comportement devant les publicités, les ventes d’occasion ni devant les informations presqu’incontrôlables qui t’arrivent de partout.
Mais, je connais une vérité qui semble commune à beaucoup de personnes. Tu veux savoir quoi? Tu as tout à fait raison. Voici la vérité que je connais: Loin d’exagérer, je sais que 7 personnes au moins sur 10 dans le monde achètent beaucoup plus qu’elles ne vendent. Autrement dit, je sais qu’il n’est pas du tout étonnant que plus de trois quart d’une population, surtout dans les pays en développement, génération après génération consomment, absorbent. Trois quart dépensent, se servent des choses qui se détruisent par l’usage tout le long de leur vie.
Plus de 95% de privilèges pour moins de 5%
Cette infirme partie qui totalise parfois moins de 5%, contrairement à la plus grande quantité, arrive à contrôler, donner le ton. Elle arrive à influencer voire dominer la majorité.
Comment expliquer cette différence visible à l’œil nu entre ces deux catégories sociales ? Qu’est ce qui permet à une faible partie de la population d’exercer autant d’influence sur la majorité ?
Pourquoi une minorité agit, oriente, mène le jeu tandis que la majorité subit l’action de la minorité ?
À chacun une contribution vers la consommation ou la production du savoir à l’école en Haïti.
Chacun est libre de produire ses propres réflexions à propos de ces questions. Chaque réflexion si elle est bien menée pourra aider à mieux comprendre la grande distance entre le mode de vie de la majorité et celle de la minorité. En effet, cet article a un but clair: inviter le lecteur à une réflexion personnelle qui peut être avancée aussi sur les concepts de consommation, de production, de réussite et d’influence. Ensuite, inviter chacun à faire un choix juste, équitable, solidaire avec les principes et habitudes visant le bien-être personnel et collectif (Cortina, 2002)
Dans certaines sociétés notamment Haïti, l’école fait des promesses très séduisantes. On dirait en terme de philosophies sur le papier, c’est la société qui offre l’école idéale. Au final, l’écart est très sérieux entre les belles promesses philosophiques de l’école et la qualité de produits humains construits en fin de cycle de formation. On dirait, en fait, que c’est le jour et la nuit.
Des promesses de l’école en Haïti
Dans la réalité, le citoyen responsable envers lui-même et envers sa communauté promis est devenu un indifférent, un insensible. Un type vague devant la dégradation de sa communauté. Et puis, le citoyen réconcilié avec son environnement social, culturel et économique promis est, après sa formation un naturalisé. Celui-ci connait mieux les réalités socioculturelles, politiques et économiques des pays étrangers que le sien. D’où une crise identitaire répétitive.
Cela ne s’arrête pas là pour autant!
L’homme-citoyen-producteur promis à la société est, au final, un déçu, un désespéré comme dans les dix hommes noirs de E. Vilaire. Il circule à longueur de journée avec un dossier de candidature pour un emploi. Parfois, il est prêt à tout, juste pour accéder à un petit emploi dont le salaire est de très loin différent aux responsabilités exigées de lui dans des conditions parfois indescriptibles.
L’homme capable de créer des richesses à l’épanouissement de sa communauté promis est, au final, un avare, un maton de gain sordide. Le maton est une personne douée d’un talent exceptionnel pour amasser des richesses peu importe les conditions.
Tous ces cas types montrent clairement que, mise à part, quelques rares exceptions, les promesses philosophiques du système éducatif de nombreux pays du Sud sont loin de se transformer en réalité à travers les résultats des personnes scolarisées.
Il y a donc, une face cachée à identifier, à dévoiler et à attaquer!
Plusieurs chercheurs sont intéressés par cette face cachée. Ainsi, voyons ce qu’ils en pensent.
Le système éducatif et le développement d’une société
Pour bien comprendre le niveau de développement d’une société, il est sage de jeter un coup d’œil sur le fonctionnement pratique de son système éducatif. Lors de cette observation attentive et minutieuse, retenons qu’il s’agit d’un système qui prépare à la consommation (MEQ, 2004; MELS, 2007a et b):
En effet, quand l’enseignant fait un exposé unilatéral dans la classe. À chaque fois qu’il priorise l’exposé magistral en présence des élèves qui écoutent seulement. C’est un système axé sur la consommation. Quand l’enseignant ne s’intéresse pas vraiment à vérifier par des questions, des activités pratiques si les élèves ont compris ou pas afin de reprendre ou de redire. C’est encore de la consommation quand l’enseignant reprend des explications avec les mêmes mots qu’il a utilisés avant sans un va et vient théorie-pratique via des études de cas, l’apprentissage par problèmes, etc.
Halte à la mémorisation
Disons-le autrement. Un système éducatif qui fait mémoriser, lire la biographie des grands hommes. Quand il fait mémoriser des citations ou paroles célèbres sans jamais inviter les apprenants à s’inspirer de ces modèles pour réussir selon leurs talents, leur type d’intelligence est un système qui prépare à la consommation.
Un système qui ne connait qu’une seule forme d’évaluation : questions sur les contenus vus en classe et réponse mémorisée par l’élève sans jamais l’inviter à adapter ce qu’il a appris au cours à sa réalité afin que son apprentissage prenne du sens est un système-type qui prépare à la consommation.
Tout bouge dans la société
Il n’y a aucun doute que notre société se caractérise actuellement par la mondialisation de l’économie.
Elle se caractérise aussi par la culture ainsi que par la généralisation de la « consommation émotionnelle » (Lipovetsky, 2006) ou « expérientielle » (Heilbrunn, 2005).
En effet, puisque la vie est naturellement changeante, les institutions de socialisation telles la famille, l’école, les lieux de culte et de rencontres sociales devront également actualiser de temps en temps leurs philosophies.
L’école aussi?
En d’autres termes, une société où l’école garde et conserve ses mêmes stratégies et moyens d’éduquer et d’instruire, il y a vingt ans, prouve clairement sa désuétude. Je parle d’ancienneté parce que tel système scolaire ne tient pas compte des changements constants d’adaptation aux réalités de la société et qu’elle sombre dans la consommation. En conséquence, tel système scolaire risque de préparer les élèves pour qu’à la fin du cycle d’études, qu’il s’agisse d’école classique ou de formation supérieure, ils puissent chercher difficilement un emploi dans un contexte où l’offre mondiale d’emploi est très supérieure à la demande,
De toute façon, un système éducatif qui fait de l’emploi la seule porte d’entrée à la vie active ou la seule possibilité d’avoir accès à un salaire est une preuve qu’il prépare à la consommation.
En outre, un système qui fonde la promotion professionnelle sur l’ancienneté ou la carrière uniquement est un exemple-type qu’il prépare à la consommation.
Cet article peut t’aider à apprendre plus sur le rapport entre le diplôme et l’emploi :
Diplôme, emploi et salaire, un gros piège à éviter – Etude Efficace %
Le sens du concept de consommation en sociologie
Heilbrunn (2005) dans son ouvrage « La consommation et ses sociologies », considère que la consommation est « un système par lequel les individus manipulent collectivement et individuellement du sens, des valeurs et mobilisent des ressources importantes en termes de temps, d´effort, d´énergie psychique, etc. »
Quant à “Le Petit Larousse” (2007), nous lisons que la consommation est définie comme « l’action de consommer » (p. 284). Consommer prend dans ce contexte le sens de « faire usage de quelque chose pour sa subsistance ». Il signifie aussi, subir une action planifiée par les autres, se conformer à une diffusion de sens. Par diffusion de sens, l’auteur entend ce qu’un objet, une information signifie aux yeux des humains en terme d’identité et de communication sociale.
Consommation et rituels présents dans la société
Heilbrunn (2005), renforce Larousse en écrivant que l’objet consommé prend un sens et en donne un à la vie grâce à une série de rituels de consommation présents dans la société. Par exemple, utiliser un ordinateur de marque “Apple” ou “Macintosh” signifie pour l’utilisateur qu’il n’est pas n’importe qui. Posséder une de ces marques traduit pour lui la fierté d’être différent (sens pris). D’autres utilisateurs, incapables de se procurer telle marque à cause de son prix élevé peuvent considérer l’utilisateur de “Apple” ou de “Macintosh” comme membre d’une classe sociale plus avancée que la leur (sens apporté).
C’est justement dans ce contexte qu’il est dit en économie que les désirs, les émotions et les besoins alimentent la consommation (McCracken, 1998).
Quatre types de valeurs attachées à la consommation
Alors, abordant la consommation sous l’angle des valeurs et inspiré par les travaux de Floch (1989), Heilbrunn dégage quatre types de valeurs associées à l’acte de consommer :
1) Les valeurs pratiques et utilitaires. (ce sont des valeurs liées à la recherche de la qualité, de la rapidité ou du confort);
2) Les valeurs critiques (celles liées à l’efficacité, au rapport qualité-prix et à la sécurité);
3) Les valeurs utopiques (celles ayant rapport à la sociabilité, la convivialité et la complicité);
4) Les valeurs hédonistes et ludiques (celles qui prennent en compte l’émotion, la séduction, la diversion, la provocation etc ).
Signalons ici que la consommation est un système bien pensé, bien ancré dans l’éducation, cela de la maternelle à l’université.
De cette façon, chacun pour sa part, doit bien analyser ses retombées afin de prendre la bonne décision. La consommation est donc cet héritage culturel. Pourquoi étudier efficacement ? – Etude Efficace %
Les limites du modèle de consommation
Un système éducatif qui oriente ses actions politiques et philosophiques vers la consommation ne fait que renforcer les inégalités sociales. En terme de limite, tel système:
- Maintient le statut quo. (les acteurs parlent de changement, cependant, rien n’est fait dans la réalité pour que ce changement ait lieu)
- Nous garde dans une soi-disant conformité. Un confort en apparence qui se transforme au fur et à mesure, avec l’âge, en déception, regret, remord et échec. Sans aucune possibilité de retour pour corriger quoi que ce soit!
- Crée un réflexe de dépendance: sans l’intervention, l’aide, l’assistance d’une tierce personne. Le consommateur croit qu’il ne peut rien faire, rien réaliser de bon, de significatif, d’influent sans l’autre qui, on dirait, a le don de bien faire;
- Etouffe nos talents naturels: il crée une forme de paresse dans notre esprit. Notre pensée est contaminée par la chance, le hasard, la facilité. Dans tel cas, nous croyons que celui qui réussit a de la chance. La vie lui a souri. Il est né sous une bonne étoile etc…
- Maintient dans l’esclavage du salariat et de l’emploi puisque nous évitons par tous les moyens de prendre des risques. Nous sommes immobilisés par la peur. La peur d’échouer. La peur de la critique des autres. N’oublions pas la peur d’essayer ce qui est nouveau comparativement à nos routines de chaque jour;
- Constitue un poison lent qui détruit notre bien–être personnel et collectif à petit feu. Il est insensé de faire toujours la même chose en espérant obtenir des résultats différents;
- Nous entraîne et nous contraint à acheter ou posséder une chose, un objet juste pour paraître aux yeux des autres. Elle ne nous entraîne pas à réfléchir sur les conséquences de cette possession: par exemple, oublier souvent de se questionner : et si j’ai des dettes? Et si je dois travailler toute ma vie pour payer la totalité de cette dette? Suis-je capable de bien gérer le nouveau objet possédé…?
- Nous conditionne à quatre autres motivations qui règlent notre conduite : l’aspiration à l’égalité dans une société de globalisation de l’information. La recherche d’identité à travers une manière déterminée de consommer influencée par la publicité. La recherche de sécurité dans un monde dominé par les craintes et les peurs. Le besoin d’expériences et de nouveautés illimitées qui rompent avec le quotidien et diminuent la routine (Cortina, 2002).
Qui fait le premier pas?
Personnellement, j’ai déjà pris la décision de me libérer de la logique de la consommation. Bien sûr, cela m’a coûté en temps, en habitude, en effort personnel et en attitude. La bonne nouvelle est que je n’ai aucun regret quand je considère mes progrès une fois divorcé d’avec cette pratique.
Mon but à présent est de t’aider à donner la même orientation à ta vie. D’ailleurs, toute la philosophie de ce site repose sur la production.
Migrons vers la production
Du latin « producere » qui signifie conduire, mener, la production c’est l’action d’engendrer, de donner naissance à, de donner et de tirer du profit.
En réalité, un producteur est un créateur, un solutionneur de problèmes, un être attentif aux besoins des autres. Un producteur est une personne empathique. Comme telle, elle s’efforce de se mettre à la place de l’autre en vue de le comprendre. En vue de ressentir les mêmes sentiments que lui pour enfin lui proposer une solution efficace par rapport à son problème spécifique.
Créé pour encourager la production
C’est dans cette logique de production que ce site a été créé. Tout son but est d’aider les étudiants et salariés haïtiens à réussir leurs études ainsi que leur vie. Contrairement à ce que certaines personnes pensent, réussir n’est pas automatique. Réussir c’est un résultat. Réussir c’est une préparation. Ce résultat nécessite du travail intelligent, du travail ordonné, discipliné. Il oblige de celui qui veut produire, une vision, l’identification d’un problème à résoudre. Il lui impose une stratégie d’actions, des indicateurs de performance et un bon leadership de soi.
C’est pourquoi, les articles de notre blog, nos formations, nos produits dans notre shop, nos vidéos sur notre chaîne YouTube visent uniquement à réveiller la culture de la production.
L’idée est d’amener chaque visiteur, chaque abonné à produire. Quoi alors? un service, une marque, une solution pour réussir, du coup, influencer les autres de sa génération.
La force de la production
C’est par la production qu’une minorité de personne contrôle tout dans la société. Les décideurs ne font rien sans cette minorité car elle fait gros impact à travers sa culture de production. La production rend heureux les producteurs. Après un long travail, la production procure la joie, la transformation, la célébrité et la liberté financière au producteur. La production rend également heureux le consommateur car son problème est résolu de manière qualitative. Il est passé de l’inquiétude, du stress à la paix intérieure. Notre vision est de constituer des générations solides de producteurs en vue de changer les conditions de vie pour plusieurs.
Tu es spécial pour nous dans cette vision. Personne ne peut te remplacer dans ce combat. Et plus tu nous rejoins vite, plus nous avançons dans cette vision. Plus vite tu t’engages à devenir producteur, plus vite, tu vas réussir et faire impact sur ta communauté.
La conclusion de Ivan
Bref, le sociologue Ivan Illich ( Fayard, 2005), étudié tour à tour, l’école et la scolarisation. Ensuite, l’hôpital et le système de santé. Plus loin, l’énergie et les modes de transport, le travail salarié et les activités vernaculaires, la culture alphabétique et la culture informatique. Enfin, il parvient à une conclusion frappante. “Il y a un basculement dans la contre-productivité qui oppose l’institution ou la technique à sa propre finalité.” Ainsi, passé un certain seuil, l’école désapprend, l’hôpital rend malade, l’automobile ralentit les flux, etc. D’où la nécessité de déscolariser la société, de la dé-outiller, de la dé-professionnaliser, etc. Il ajoute, la nécessité de favoriser toujours et partout l’autonomie sur l’hétéronomie. Celle de la décentralisation sur la centralisation. Il ne nie pas celle de l’autogestion sur le management, ni celle de l’unité sur la totalité, etc.
Ivan se positionne !
Selon lui, on doit dé-scolariser pour réellement aprendre aux élèves à devenir autonomes, producteurs, à cultiver une attitude critique. Il faut leur apprendre à devenir réellement responsables, des solutionneurs de problèmes sur une base durable. Là, une bonne politique de l’éducation s’impose. Surtout de bonnes ressources humaines, matérielles, technologiques, financières avec une évaluation continue sans biais ni parti pris. C’est urgent, enfin, de travailler à établir un système éducatif qui rompt avec la consommation au profit de la production. Et, même si l’école refuse d’apprendre à produire! Retiens bien que personne ne peut t’empêcher de profiter du don de la vie pour apprendre à produire ailleurs. Lire Trois (3) secrets de l’étudiant efficace – Etude Efficace %
Changeons de paradigmes
Il peut être difficile de changer un système éducatif. Il est moins difficile de changer de paradigmes (croyances, habitudes…). En tout, il faut envisager de réussir et de laisser une trace d’influence dans le monde. Nous sommes nés pour apprendre à agir. Nous sommes nés pour agir. Pour produire et satisfaire à nos besoins, à ceux de notre communauté à partir de ce que nous apprenons. Apprendre n’est pas réciter. Apprendre n’est pas non plus mémoriser. Toutefois, apprendre c’est parvenir par la pratique à maîtriser un domaine qui permet de vivre pleinement sa destinée.
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Louis Joilins, LAFORTUNE
Spécialiste en sciences de l’éducation
Doctorant en technologie éducative
Fondateur de www.etudeefficace.com
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